Interview : François Corbier

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Il y a 34 ans, jour pour jour, Corbier faisait ses débuts dans l’émission jeunesse emblématique de l’époque : Récré A2. Une aventure télévisuelle de 15 ans qui s’est achevée en 1997 avec le Club Dorothée. Durant cette période, Corbier aura marqué nombre de téléspectateurs avec sa bonne humeur et ses chansons. Si aujourd’hui l’artiste se tient éloigné des plateaux des télévisions, son amour des textes et de la composition restent d’actualité avec un album « Vieux lion » sorti l’année dernière et de nombreux concerts où il propose à son public une autre facette de ces années de télévision. Au mois d’avril 2015, il a reçu iletaitunefoislatele.com sans langue de bois et avec humour…

Bonjour Corbier, on vous connaît par la télévision mais c’est par la musique que tout a commencé…
Je ne fais pas de la musique mais des chansons. La chanson ce n’est ni de la musique ni de la poésie, c’est quelque chose qui participe des deux.
Il y avait à la maison une guitare qui appartenait à mon frère aîné qui était alors parti faire la guerre en Algérie. Il me manquait et donc j’ai pris sa guitare. J’entendais des chanteurs à la radio et je voulais écrire mes propres chansons ce que je ne savais pas faire. C’est ainsi que j’ai composé des chansons très courtes. Je les ai faites écouter à des copains qui ont trouvé ça génial. Ils m’ont encouragé à montrer ces compositions à une maison de disque.
Quand mon frère est revenu, il m’a dit la même chose. Et c’est ainsi qu’on est allé voir le seul professionnel dont on avait entendu parler : Georges Brassens. Quand je suis arrivé je n’arrivais pas à accorder ma guitare, il m’a alors prêté la sienne. C’est ainsi que je lui ai chanté quelques unes de mes petites chansons. Il a trouvé ça sympa et il m’a proposé de faire un disque.
J’ai découvert après qu’il nous ait reçu si gentiment qui était le personnage et l’intérêt qu’il représentait.
J’aime raconter des histoires. Je n’ai pas son talent mais j’essaye de me rapprocher de cet homme.

Un autre homme a eu une influence sur votre parcours artistique : Bruno Léandri, notamment un des piliers du journal Fluide Glacial. Comment s’est faite votre rencontre ?
On travaillait tous les deux au Club Méditerranée. Le chef de village avait dit à Bruno que quand il me verrait il s’entendrait bien avec moi. Nous étions deux anar, deux fous.
Un soir, je lui ai fait écouter mes chansons et il était surpris de ce que j’écrivais. Cela m’a fait plaisir et c’est ainis que nous sommes devenus copains. On avait le même amour commun pour Brassens et Brel. On ne s’est pas quitté depuis. C’est mon ami. Sa femme et son fils sont mon autre famille.
En ce qui concerne Fluide Glacial, Bruno faisait des BD-Photos. Il m’a proposé d’y participer ce que j’ai fait volontiers. Par ailleurs, j’avais envoyé mes textes à Gotlib, le responsable de Fluide Glacial, qui m’a offert une double page dans son journal. Je fus donc très bien reçu au sein de Fluide Glacial.

Comment ces rencontres vous ont-elles amenées à vous produire en cabaret ?
J’étais très timide à l’époque. Je chantais mes chansons auprès des copains et parmi eux il y avait un dénommé Michel Muller qui faisait des sketchs. Il m’a alors conseillé de passer chez René-Louis Lafforgue qui avait un petit cabaret. J’ai été engagé tout de suite. C’est ainsi que tout a commencé.

Visiez-vous un public en particulier ?
Non car je ne savais pas ce que je faisais. J’écrivais mes conneries et ça faisait rire les gens, ils étaient contents (
rires).

Quel souvenir gardez-vous de cette période ?
J’ai adoré faire du cabaret, j’y ai rencontré des gens talentueux. Ils faisaient un métier que j’aimais avec de beaux textes. Je pense à des gens comme Maurice Fanon, Jacques Debronckart ou Henri Gougaud. C’étaient des gens merveilleux ! J’étais content que ces personnes écoutent mes chansons et me conseillent.

Comment s’est effectuée la transition avec la télévision ?
Un jour, je suis passé sur France Inter dans l’émission de Jean-Louis Foulquier, de là le bouche à oreille a commencé. En l’espace de 6 mois ma vie a changé, tous les patrons de cabaret me voulaient.
Un jour j’ ai écrit une fausse chanson pour enfant qui se nomme « Plante un jardin ». Les gens la trouvaient formidable et belle. C’est ainsi que des gens de la télévision sont venus me chercher.
Je n’ai jamais voulu faire de la télévision. C’est ce qui étrange d’ailleurs. J’adorais faire du cabaret bien que c’était dur, je n’étais pas une vedette.
Je suis persuadé alors que je ne vais tenir que quelques jours à la télévision car ils m’ont demandé de faire des chansons pour enfants chose que je ne savais pas faire. Je me retrouve dans un milieu que je ne connais pas et des gens que je ne comprends pas bien qui ont envie d’être des stars. Moi ce n’est pas mon but. Mais ils sont patients avec moi.

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Quel a été le déclic justement pour aller sur une émission jeunesse déjà installée, Récré A2, sur une grande chaîne nationale à savoir Antenne 2 ?
C’est Jacqueline Joubert qui est venu me chercher. Elle est venu me voir chanter au Caveau de la République. Ce jour-là il y avait des parents et quelques enfants. Elle a vu que je faisais rire les adultes mais aussi les enfants. Elle m’a dit que je l’intéressais car elle souhaitait que les émissions soient regardées par les adultes mais aussi par les enfants. Le déclic fut de me dire que j’allais faire ce que je voulais.

On sent une forme d’insouciance quand vous évoquez cette nouvelle aventure ?
Ce n’est pas de l’insouciance mais de l’inconscience. Je ne savais pas ce que je faisais. J’écrivais des trucs qui font rires aussi bien les gamins que les adultes. Je suis content, je ne me pose pas alors d’autres questions. Si en plus on me paye pour ça, c’est le paradis !
Quand je suis rentré à la télévision ils ont mis à la porte des gens qui travaillaient avec Dorothée. Ils avaient demandé une augmentation. J’arrive et je ne connaissais rien aux tarifs. Les copains m’ont dit de demander le plus cher possible comme ça ils descendront le prix et j’aurai quelque chose de normal. C’est ainsi que je demande 2000 F par émission au comptable. Il a accepté. J’étais ainsi payé deux fois le tarif de la vedette de l’émission, Dorothée (
rires). Longtemps après Dorothée m’en a d’ailleurs reparlé.

Vous êtes venu à la télévision dans l’optique de faire ce que vous souhaitiez. Est-ce que ce fut le cas et vous y êtes vous épanoui ?
Oui et non. Ca marchait bien, j’écrivais des chansons chaque semaine ainsi que des petites chansons courtes entre chaque dessin animé mais je ne me sentais pas en famille. Je ne connaissais pas la télévision et les dessins animés je m’en foutais.
Par contre quand j’ai changé de chaîne, nous étions tous des pionniers et on se connaissait tous. D’un seul coup j’étais dans une équipe et là on me demandait mon avis. Je me rendais alors compte que j’étais utile. Ca me plaisait.

Vous ressentiez donc une appréhension différente dans la manière des faire des émissions jeunesses sur TF1 et sur Antenne 2 ?
Oui mais cela ne veut pas dire que ce que nous faisions était mieux qu’avant. C’est surtout qu’au niveau de l’accueil je me suis senti admis alors qu’avant je n’en avais pas l’impressions. J’avais plus l’impression d’être sur un siège éjectable sur Antenne 2.
Si Jacqueline Joubert m’avait proposé quelque chose, je serai sans doute resté sur le service public mais ce ne fut pas le cas. Quitte à servir la soupe à quelqu’un autant que ce soit à Dorothée, quelqu’un que je connais et que j’aime bien. Par ailleurs, je sentais bien que Dorothée avait le vent en poupe mais j’aurai pu me planter.

Il y a malgré tout un certain paradoxe pour quelqu’un comme vous, qui s’affiche politiquement à gauche, de débarquer sur une chaîne privée et commerciale vendue à une entreprise de construction… Oui c’est vrai c’est surprenant même pour moi (rires). Mais cela ne m’empêchait pas de mettre le bon bulletin dans l’urne (rires). Pour l’anecdote, il y avait Patrick Simpson Jones qui, lui, était à droite. Le but était de lui faire croire que l’ensemble du plateau votait communiste. Cela le mettait dans des rages terribles mais moi cela me faisait franchement rire. De même quand des gens de TF1 venaient nous voir, Jean-Luc Azoulay (NDR : l’un des producteurs du Club Dorothée) me présentait comme étant le seul communiste de l’équipe. Cela me faisait rire aussi.
On me permettait de faire ce que je voulais. On nous mettait en scène et on nous faisait jouait la comédie mais je pouvais changer les textes dans la mesure où mes collègues comprenaient ce que je disais. Il fallait juste respecter le canevas qui était mis en place.

Vous évoquiez Jean-Luc Azoulay pour lequel vous semblait avoir de l’affection et du respect. Comment vos deux univers se sont-ils mélangés ?
Il y a plein de choses qu’il a faites que je n’aime pas et il le sait. Mais il les faisait bien. Je le respecte, il sait bien raconter une histoire.
Jean-Luc Azoulay aime Charles Trenet. Cabu aime Charles Trenet. J’aime Charles Trenet. Un mec qui aime Charles Trenet est forcémment quelqu’un qui n’est pas tout à fait pourri. Jean-Luc Azoulay signait ses oeuvres Jean-François Porry. Il m’a dit qu’il signait ainsi car Pourri était déjà pris.

Les émission de l’époque avaient des conditions de tournage assez denses. Comment conciliez-vous votre vie professionnelle et personnelle ?
Je faisais mon boulot, j’étais payé pour ça. Cela fait parti du métier. Je gagnais bien ma vie mais j’étais couvert de dettes. Quand on n’a jamais rien eu jusqu’à l’âge de 38 ans et que tout à coup on gagne de l’argent, tu as envie de te faire plaisir et faire plaisir aux autres.

A cette époque vous gagniez une popularité conséquente, comment avez-vous vécu cette période ?
C’est une erreur de croire que j’étais aussi connu. J’étais sans doute connu mais je ne le savais pas. Je suis resté pendant plus de 10 ans chez Jean-Luc Azoulay. Dans le même temps, il n’y a pas eu plus de 2 ou 3 articles qui me soient intégralement consacrés. Je n’étais rien pour personne. Je pouvais me balader dans la rue en passant inaperçu. C’est vous, les anciens téléspectateurs, qui m’avez appris, en devenant grands, que j’étais connu. Mais cette situation me convenait très bien.

La presse n’était pas tendre avec vous tous à l’époque. Quel regard portiez-vous sur ces articles ?
Je m’en foutais. On ne me demandait pas de prendre parti. Je trouvais lamentable de se déguiser sur l’animatrice concurrente de l’autre chaîne, cela ne me faisait pas rire. Aller me moquer de Canal+ ne m’intéressait pas non plus. Mais à contrario je trouvais aussi lamentable que Canal+ se foute ainsi de nous. Cela ne servait à rien. Répondre par une insulte à une autre insulte c’est ce qui a de plus bas. Jean-Luc Azoulay avait bien compris que je n’étais pas fan de ce genre de chose.

Comment expliquez-vous que des chaînes comme Canal+ vous vilipendaient à l’époque et qu’aujourd’hui ce même groupe, via la chaîne D8, puisse vous organiser des émissions nostalgiques bienveillantes ?
Je ne l’explique pas. La télévision est un truc éphémère qui intéresse des gens à un certain moment. C’est comme moi quand j’étais gosse j’écoutais la radio et les adultes disaient que Zappy Max c’est lamentable. Je n’en avais rien à faire qu’ils n’aiment pas. Les gens qui disaient du mal de nos émissions avaient sans doute raison pour pas mal de choses mais je m’en fichais.
Les gens qui disent maintenant que c’était bien ils n’avaient qu’à le dire à l’époque. Les gens n’ont pas compris que nous n’étions que des clowns. Il ne faut pas embêter les clowns car ils sont là pour faire rire des enfants. Si cela ne plaisait pas aux adultes, ils n’avaient qu’à changer de chaîne. Je n’ai jamais fait de mal à personne. J’ai reçu des courriers où on me dit que grâce à moi et aux copains, certains restaient chez eux devant la télévision et ne faisaient pas les cons dans la cité. Cela leur a évité, m’ont-ils dit, de mal finir. Rien que pour eux je suis content d’avoir fait le crétin.

Comment avez-vous pris la décision d’arrêter l’aventure du Club Dorothée ?
Je ne m’amusais plus et j’avais envie de faire autre chose, de reprendre ma guitare. Par ailleurs la direction de TF1 à l’époque trouvait que j’étais trop vieux, qu’il fallait que je me rase la barbe car j’avais des poils blancs. Reproche-t-on au père noël d’avoir une barbe blanche ? Ma décision fut donc : je les emmerde et je m’en vais.
Maurice Chevallier se présentait avec un canotier. Il disait : « Il faut se présenter au public comme il vous a aimé. Si je supprime mon chapeau ce n’est plus Maurice Chevallier. »
Ceux qui ont voulu me changer sont des cons et ne connaissent pas leur métier. Notre métier c’est paraître.
Je suis parti en regrettant un peu mes copains mais pas en regrettant le boulot. On m’a rappelé pour faire les dernières émissions et j’ai accepté. C’est parce que ces imbéciles de TF1 n’ont pas voulu qu’on la fasse en direct. C’était triste car on savait que c’était fini.
Cela faisait un an que j’avais quitté la télévision, je ne trouvais pas de boulot.

Comment s’est opérée la transition entre cette fin de carrière télévisuelle et le renouveau avec la chanson française ?
Cela faisait très difficilement. J’ai vendu ma maison en banlieue parisienne, je suis allé m’installer dans un petit coin en Normandie. Un jour un journaliste m’a demandé ce que je devenais je lui ai dit que je n’avais plus de boulot, plus de toit (celui-ci s’était envolé avec la tempête de 1999). Dans l’esprit des gens c’était devenu : Corbier est SDF. Je n’étais pas mort de faim, ma femme travaillait, j’avais de la famille. Mais il fallait tout réapprendre.
Un jour les gens se sont intéressés de nouveau à moi et j’ai pu refaire mon métier de chansonnier, c’est-à-dire celui qui écrit des chansons. Cependant beaucoup de cabarets où j’avais travaillés à l’époque n’existaient plus.

Comment a vu le jour votre premier album, post-télévision, « Carnet mondain » ?
C’est mon frère qui s’est occupé de moi. Il a pris une licence d’agent. Nous sommes allés à Avignon et des gens ont trouvé ça intéressant.
Les premières chansons écrites après la télévision ont été faites en cassant des murs. J’étais dans mon nouveau logement et pour agrandir les pièces je cassais les murs. Dans ces cas là l’esprit vagabonde et j’ai noté ces idées dans un carnet. Progressivement des chansons sont nées. La première chanson à avoir vu le jour fut « éléphantasme ». J’y raconte un fantasme celui d’avoir une aventure avec un éléphant. C’est ainsi que la rupture s’est faite avec le monde de l’enfance (
rires). Le but c’était de dire : vous avez aimé le gars de la télé c’est bien mais maintenant je vais vous montrer autre chose, des chansons plus adultes. Mais comme je ne suis pas chien je rechante malgré tout une chanson de l’époque qui est « Plante un jardin ». Cette chanson je l’ai chanté avant, pendant et après la télévision.

Malgré une critique parfois acerbe de notre société, on sent malgré tout de votre part un regard bienveillant à travers ces textes. Comment arrivez-vous à ce type d’analyse ?
Ajouter de la méchanceté à de la bêtise cela ne sert à rien. Il y a des gens que je ne respecte pas du tout qui sont au mieux des crétins au pire des salauds. Mais je ne me vois pas faire une chanson contre ces gens là, ce sera détourné avec de l’humour.

Il y a des thématiques qui reviennent notamment les militaires ou les religions. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Je comprends que l’on puisse croire pour vivre. Mais ce qui est embêtant c’est lorsqu’ils veulent nous empêcher de vivre. Lorsqu’un religieux tue son voisin car il n’a pas le bon chapeau ou les bonnes godasses cela me semble un peu grave.
Concernant les militaires, pour sauver une patrie ils vont aller casser la figure aux autres. Je n’aime pas ça.

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Comment est né votre dernier opus « Vieux Lion » ?

Tout d’abord le « Vieux Lion » ce n’est pas moi, c’est un type qu’on peut rencontrer un peu partout, c’est un type qui en a marre. Il est né ici, il n’a pas de boulot et ses enfants non plus. On les regarde comme s’ils étaient des merdes. Alors certains vont devenir méchants. Le mien monte sur un toit avec une carabine car ce n’est plus supportable. Si on ne comprend pas ça on ira vers des choses très graves mais je ne suis pas novateur car dans le rap c’est un thème récurrent.

Vous avez dédié cet album à Cabu…
On terminait les enregistrements lorsqu’il y a eu les assassinats des copains de Charlie Hebdo et notamment de Cabu. Je lui ai dédié car c’est une personne que j’aimais beaucoup et avec qui j’avais beaucoup d’affinités. C’était un homme intelligent.

Vous semblez entretenir un rapport ambivalent à la nostalgie. A la fois vous la critiquez mais en même temps on vous retrouve sur des projets nostalgiques comme le magazine 30 ans et demi. Comment expliquez-vous cela ?
Pour 30 ans et demi mon article s’intitulait : « La nostalgie c’est de la merde ». Par contre des gens qui me reconnaissent dans la rue en disant qu’ils m’aimaient quand ils étaient gosse, je ne vais pas les envoyer balader. La nostalgie m’ennuie néanmoins car elle est contre-productive. La vie continue et je raconte d’autres choses.

Que retiendriez-vous du chemin parcouru depuis votre premier 45 tours en 1968 ?
Sur ce disque il y a un titre qui s’appelle « Rose », déjà je me moquais de l’Eglise. Mais c’est dit d’une façon amusante. Jean Ferrat chantait « Nul ne guérit de son enfance ». Cela me semble normal.

© Interview réalisée en avril 2015
Merci à François Corbier d’avoir accepté cette interview ainsi que pour son accueil.
Merci à Nicolas pour son aide précieuse sur cette interview.

Album « Vieux Lion » (2015)
Avec cet album on retrouve l’univers de Corbier qui sait se faire poète espiègle dans une ambiance conviviale et chaleureuse. L’humour est toujours présent comme dans le titre « Trop facile » ou bien dans « Une Bicoque » où l’artiste nous fait revivre l’âme de ses chansons flash à travers un sympathique tour du monde. Jouant avec les mots pour mieux nous faire sourire sur des situations pas toujours très heureuses et souvent rocambolesque comme dans « Trop facile ». Notre homme continue d’égratigner certaines de ses cibles comme la religion à travers notamment « Le cauchemar de François Corbier ».
On retrouve également dans cet opus des univers rencontrés auparavant comme Thérèse et la fameuse clinique des Epinards.
Toutefois Corbier sait aussi poser un regard plus grave sur notre monde comme le « Vieux Lion » où on retrouve toute la verve de notre homme engagé un brin désabusé.
Même s’il met surtout en avant, comme dans la présente interview, les chansons proprement dites, il faut souligner le travail musical où rien n’est laissé au hasard. Les ambiances épousent remarquablement les textes proposés.
La sensibilité de Corbier témoigne de son talent de conteur, d’observateur…de notre société et de sa propre vie. Un très bel album qui mérite d’être dégusté et reconnu.

Site officiel de François Corbier

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